altamente

Souligner l’âme d’un intérieur, mettre en scène votre univers.
Faire d’un lieu un espace dans lequel on se sent bien, où l’on circule aisément et qui dégage une vraie énergie.
Voilà ce à quoi j’aspire lorsque je débute un projet.

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LA BELLE ENDORMIE

LE REVEIL D’UNE MAISON 1900

Mission : décoration intérieure, agencement
Lieu et année du projet : Courthézon (84), 2013-14

Vide depuis vingt-cinq ans, cette maison de maître située au coeur d’un village provençal n’attendait qu’à sortir de son sommeil ! 

Carreaux de ciment, parquets, baignoires rétros…De nombreux éléments de style étonnamment bien conservés furent enfin remis en valeur au sein d’une décoration actuelle mais respectueuse du passé et de l’âme de la demeure.

C’est l’esprit brasserie qui a été retenu comme fil conducteur dans la rénovation de cette cuisine. Le conduit de cheminée d’origine a été conservé, mais camouflé derrière une structure métallique reprenant l’esprit des hottes du siècle dernier.

L’ancienne porte donnant sur la terrasse a été transformée en fenêtre, permettant d’optimiser le plan de travail et de positionner un évier profitant pleinement de la vue sur le jardin. Evier en céramique, façades de cuisine en chêne brossé (Ikea), robinetterie rétro (Fairfax,  Jacob Delafon)… La cuisine se veut d’une autre époque !

Une affiche aux couleurs primaires (Willi’s wine bar) chapeaute la banquette de brasserie rouge (Vauzelle), clin d’oeil aux propriétaires passionnés de vin. 

Table de bistrot, balance Berkel et plaque publicitaire émaillée chinées à la brocante de Villeneuve les Avignon..: quelques touches vintage ponctuent la pièce dont les carreaux de ciment ont pu être conservés.

Côté salon, la suppression de la cloison centrale permet désormais de profiter de la lumière du sud et d’un espace très ouvert.

Les canapés beiges (Koriander, Sits) redessinent clairement l’espace dans la première partie du salon. Note tonique du salon, le vert émeraude du vase (Stockholm, Ikea) fait écho aux chaises de la salle à manger.

La deuxième partie du salon, située à proximité de la cheminée en marbre d’origine, permet de profiter des flambées d’hiver en toute intimité. Deux appliques noires à l’intérieur doré (Tal) créent une lumière architecturale à la tombée de la nuit et encadrent élégamment le miroir baroque de famille.

Positionné entre le salon et la salle à manger, le buffet chiné joue la symétrie et accueille une collection de pichets colorés (Jars).

Les galettes vert émeraude réveillent les chaises en loom (Vincent Sheppard) de la salle à manger dont les formes galbées contribuent à adoucir la géométrie de la pièce.

Dans la cage d’escalier menant aux étages, l’ancien placard imposant a été supprimé au profit d’un coffrage permettant de camoufler des tuyaux disgracieux. Afin de mettre en valeur la lithographie très colorée d’un peintre contemporain, le mur a été peint en noir mat (F&B off black) pour tendre vers un effet galerie. Les murs, crépis, ont dû être entièrement ratissés. La rampe d’escalier a quant à elle été repeinte en noir pour renforcer son effet graphique.

Au 1er étage, trois suspensions (Eos, Umage) en véritables plumes d’oie chapeautent le couloir en toute légèreté.

Lithographies (Philippe Géraud), banc de prière tibétain et armoire chinoise chinés se fondent parfaitement aux tonalités rouille bordeaux des carreaux de ciment d’origine. 

Fruit de la réunion de deux petites pièces, la salle de bains d’amis met pleinement en valeur la baignoire à pattes de lion trouvée sur place. 

Repeinte d’un bleu s’inspirant de la lithographie achetée à Honfleur (Contemplation de Philippe Géraud), la baignoire d’époque constitue l’élément central de la décoration, renforcé par un tapis bleu très graphique.

Apportant un joli jeu de lumière au plafond, la suspension (Joséphine, Kartell) accentue la théâtralité du lieu. Cédant aux habitudes de notre siècle, une douche a été discrètement rajoutée dans un coin de la pièce.

L’escabeau de famille en bois reprend du service, permettant la mise en valeur d’accessoires décoratifs. 

La chambre d’enfant, exclusivement meublée de mobilier chiné, se veut empreinte de douceur et de gaîté…L’ambiance y est chaleureuse et authentique. 

Afin de dynamiser les tonalités sourdes des murs (brut rosé, Théodore collection 1825, F&B light grey), un tapis rayé (Maisons du Monde) apporte joie et bonne humeur à la chambre. Des rideaux en gaze de lin roses (Maison d’Eté), très naturels, tamisent la forte lumière du sud.

Pour la suite parentale, la propriétaire aimant le style anglais, c’est tout naturellement que le choix des rideaux s’est porté vers un tartan écossais. Exposés sud et est, les rideaux, volontairement non doublés, flamboient sous le soleil méditerranéen.

Accompagnés de fauteuils clubs de famille, ils contribuent à donner une atmosphère british à la chambre. Lampadaire Pescatore.

Dans la salle de bains attenante, la baignoire à pattes de lion a été repeinte de la même couleur que les murs, et déplacée sur la gauche afin de permettre l’installation d’une douche. Le choix de la robinetterie s’est porté sur une collection aux accents rétros à souhait (Fairfax, Jacob Delafon).

Un poster de Paris XXL à colorier (concept-store Merci) a été encadré en bois noir. Le carrelage mural Métro blanc n’a sciemment pas été positionné en quinconce afin d’obtenir un effet capitonné. 

Chapeautées par deux appliques rétros (Ikea), un grand miroir panoramique relie visuellement les deux vasques (Jacob Delafon) et reflète l’encadrement opposé.

Située plein nord, cette chambre d’amis bénéficiait d’une lumière plutôt froide. De ce constat a découlé la décision de créer une accroche graphique forte sur le mur opposé à la fenêtre. Le désormais classique papier peint ‘Hexagon’ (David Hicks) des années 70 cohabite à merveille avec les appliques Mantis BS5 de Schottlander et d’élégants chevets de style Louis XV de famille.

Plaid ‘Vivaraise’ coloris tourterelle (Zodio), linge de lit en lin lavé blanc avec bourdon noir (Maison d’Eté), coussin marron (Madura), coussin en fausse fourrure (Monoprix).

Retapissés avec un tissu gris anthracite (Portofino, Pierre Frey), les fauteuils de famille des années 50/60 ont retrouvé une deuxième jeunesse et accentuent l’ambiance vintage de la pièce.

Reportage : Alta Mente
Crédit photo : Pauline Daniel

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